mercredi 9 mars 2011

"Séance Vidéos sur les luttes pratiquées le long de la route de la soie. Cours de M.Gyomard, prof d'EPS".

Séance Vidéo sur les luttes pratiquées le long de la route de la soie

http://www.youtube.com/watch?v=73BepGdUGBE

1/ La lutte chinoise :
Le shuai jiao est un art martial chinois de lutte à main nue au corps-à-corps. Sa pratique codifiée est très ancienne. Les règles modernes ont été définies au début du 20e siècle.

Le caractère 摔 shuāi signifie « Tomber au sol » ou « Projeter au sol ». La syllabe 'jiao' correspond à deux caractères : le premier et le plus ancien 角 jiǎo signifie « Corne » et le plus récent 跤 jiāo signifie « Trébucher » ou « Faire tomber par le jeu des jambes ».

Le terme le plus ancien désignant la lutte, Jiaodi 角抵 jǐaodǐ "résister aux cornes" renvoie à un ancien sport où les adversaires portaient un casque à cornes, utilisé pour essayer de frapper l'adversaire. Plus tard, les jeunes gens auraient pratiqué un jeu semblable, mais sans casque, en imitant les affrontements entre animaux domestiques.

Le Jiaodi est considéré comme la source originelle de la lutte et des autres formes d'arts martiaux apparues plus tard en Chine.

Le Jiaoli (角力 jǐaolì, la force des cornes)
Le Jiaoli complétait les techniques de projection par des frappes, prises, verrouillages des articulations, et attaques des points de compression des nerfs.
Ces exercices étaient pratiqués par les soldats
Le Jiaoli devint un sport public pendant la dynastie Qin (221-207 avant l'ère commune), avec des compétitions organisées aussi bien pour le divertissement de la Cour impériale que pour le recrutement des meilleurs combattants. Les compétiteurs s'affrontaient sur une plateforme élevée appelée leitai (擂台 lèitái, plateforme de combat), avec pour récompense un possible recrutement comme membre de la garde de l'empereur ou instructeur d'arts martiaux de l'armée impériale.

Le terme « Shuai jiao » fut choisi par l'Institut central des arts nationaux (中央國術館 zhōngyāng guóshù guǎn) de Nanjing en 1928 quand les règles de la compétition furent codifiées. Il continue d'être enseigné dans les académies militaires et les écoles de police en Chine continentale et à Taïwan. Il est reconnu comme sport éducatif pour les jeunes.

http://www.youtube.com/watch?v=6IjmnMaCk2Y
Terminer avec ça, images de démonstration de certaines techniques

2/ La lutte mongole :
La lutte mongole (Bökh) est considérée comme l'un des trois sports virils de Mongolie. Elle se distingue des autres luttes par l'absence de divisions de poids ; le but est simplement d’obliger l’adversaire à mettre n’importe quelle partie du corps située au dessus du genou au sol, en utilisant n'importe lequel des mouvements traditionnels (mekh).

http://www.youtube.com/watch?v=Z2FO6JiSJR4
http://www.youtube.com/watch?v=rRh5wWpCgT8 (long combat : finale d’un tournoi)

Bökh est un mot mongol qui signifie force, courage et durabilité.

« Le sport dure trois heures maximum, si jamais aucun des deux hommes ne tombent. »
La lutte est le sport le plus important des "Trois Compétences Viriles" du peuple Mongol (avec la course à cheval et le tir à l'arc).

Bökh a une histoire de presque 2000 ans.

A l'origine, Bökh était beaucoup plus centrée sur sa nature en tant que sport militaire, principalement pour l'entraînement à la force, l'endurance et l'habileté. Les Empereurs de la Dynastie Yuan étaient des supporters enthousiastes du sport de lutte. A chaque fois qu'il y avait d'importantes fêtes, les lutteurs étaient invités pour ajouter au plaisir. La lutte était un exercice clé pour décider du classement des candidats aux examens guerriers de l'empire. Les lutteurs exceptionnels avaient droit à de hautes distinctions.

De nos jours, la lutte est toujours populaire à travers la Région Autonome de Mongolie Intérieure. Elle se tient de façon simple et solennelle. Le nombre de participants dans un tournoi de lutte doit être une puissance de 2, comme 32, 64, 512, 1024 etc …Quand le match commence, les lutteurs agitent leurs bras puissants et dansent dans le terrain en imitant les lions, les cerfs et les aigles.

Le sport de bökh requiert une bonne coordination entre les mouvements de la taille et des jambes. On attend d'un lutteur qu'il fasse entièrement la preuve de sa force et de son habileté durant un match.

Tenue vestimentaire :
Pendant la compétition, les lutteurs sont vêtus d'un boléro qui ne couvre que le haut du dos, les épaules et les bras et d'une culotte en cuir très découpée sur les hanches.
Pendant l'épreuve, ils portent également les bottes traditionnelles richement brodées.

3/ La lutte russe :
Le sambo est un art martial et un sport de combat créé en URSS dans les années 1930, mélangeant principalement le judo et la lutte. Suivant le type de sambo pratiqué, l'usage des percussions pieds-poings peut être autorisé (sambo combat) en plus de son aspect grappling (sambo sportif), faisant du sambo une catégorie proche du combat libre.

http://www.youtube.com/watch?v=kPCx9OOaVlk&playnext=1&list=PL514E6647DD1D27DB&index=5

Le sambo signifie littéralement autodéfense sans arme.
Dès sa création, le sambo est repris par les militaires de l’époque. Son développement spécifique pour les militaires s’effectue sous la supervision de l’Armée rouge tout en conservant un développement parallèle en tant que discipline sportive ouverte au public.
Aujourd'hui, le sambo (sport de combat), est géré au niveau mondial par une fédération internationale localisée à Moscou

Vladimir Poutine, qui pratique lui-même le sambo,
Les combattants sont vêtus d'une kurtka rouge ou bleue.
Les techniques de sambo sont très nombreuses (plus de 5 000 prises) et entrent dans trois grandes catégories : les projections, les contrôles articulaires et les immobilisations. Il est rare que les combats de six minutes qui se pratiquent en compétition arrivent à terme en raison de la limite de temps. Généralement, l'un des deux combattants parvient en effet à prendre l'avantage sur son adversaire. Le sambo se distingue particulièrement au niveau de ses projections très spectaculaire, dites à l’arrachée, et également au niveau de ses clefs de jambes.
Les combats se disputent sur un tapis de lutte, sous le contrôle d'un arbitre, d'un juge et d'un chef de tapis. Les samboïstes sont vêtus d'une veste étroite, la Kurtka (« veste » en russe), rouge ou bleu fermée par une ceinture de couleur identique (la ceinture noire est aussi acceptée). Un short (bleu ou rouge assortie à la veste), appelé Trusi, et des chaussures de cuir souple appelées Sambofki, complètent l'équipement des combattants. Pour le cas du sambo de combat, les combattants sont équipés de gants « coupés ».

Il existe d’autres types de luttes, dans les pays slaves, qui s’apparentent au sambo.
2 exemples entre autres :

Le Chidaoba de Géorgie

Ce type de lutte est considéré par les russes même, comme étant le plus non-orthodoxe de tous les styles de luttes Slaves. Le combat débute avec les deux adversaires face à face et ils doivent s'affronter pour pouvoir prendre leurs saisies.
La tenue de combat est composée d'un short et d'une veste ample sans manches. Des trous sont faits dans la veste, comme le Kurtka de Sambo, de manière à pouvoir passer une ceinture similaire à celle qu'utilisent les Judoka.
Par ce qu'il n'y a pas de manche, le type saisi est plus limité.
Les saisies au corps et à la ceinture son omniprésente en Chidaoba
Le Kures du Kazakhstan

4/ La lutte turque :
La lutte turque (Yağli güreş, qui signifie « lutte à l'huile ») est une lutte traditionnelle turque.
http://www.youtube.com/watch?v=9TwUfv4HqsA : 1min50 / 3min20

Les lutteurs combattent torse nu, portant uniquement une culotte en peau de vache huilée serrée sous les genoux. Ils doivent renverser leur adversaire en passant la main sous la ceinture de celui-ci, puis ils doivent le maintenir tête en bas et jambes en l'air, à la verticale, pendant quelques secondes. Si un des combattants déchire sa culotte, il est disqualifié. Les combats se déroulent sur la terre sèche ou l'herbe. Autrefois, le vainqueur recevait un mouton pour prix de sa vaillance.
Le tournoi de Kırkpınar a lieu chaque année dans la ville d'Édirne depuis le XIVe siècle ; c'est la plus grande compétition du pays, qui peut accueillir jusqu'à 40 000 spectateurs. La saison des tournois les plus importants est de avril à septembre. Les sommes en jeu sont conséquentes (plusieurs dizaines de milliers de dollars) et beaucoup de joueurs sont professionnels.
Les lutteurs sont appelés « pehlivans », ce qui en persan signifie « héros ».

5/ La lutte gréco romaine :
La lutte gréco-romaine est une forme de lutte dans laquelle les lutteurs ne peuvent utiliser que leurs bras et ne peuvent attaquer que le haut du corps de leur adversaires, contrairement à la lutte libre, où ils peuvent aussi utiliser leurs jambes et tenir leur adversaire en dessous de la ceinture.
Les lutteurs commencent leur assaut debout et essaient d'envoyer leur adversaire au tapis. Les combattants doivent porter toutes leurs prises au-dessus de la ceinture et l'usage des jambes, croche-pied et plaquages sont interdits.
Dans la Grèce antique, les compétitions de lutte, brutales, étaient le point culminant des Jeux olympiques. Les Romains, qui firent de nombreux emprunts à la lutte grecque, éliminèrent son caractère brutal, d'où le nom de lutte gréco-romaine.
La lutte gréco-romaine est particulièrement populaire en Europe mais est pratiquée dans le monde entier. C'est une discipline olympique.
http://www.youtube.com/watch?v=1RJxqINwJt0

6/ La lutte libre :
La lutte libre est le style le plus populaire de lutte. Dans ce sport de combat, le lutteur ayant mis son adversaire au tapis en lui plaquant les épaules au sol remporte une victoire par tombé. Il existe aussi des luttes chronométrées où l'on peut gagner grâce à des points de mise en danger.
Cette discipline autorise une plus grande variété de prises qu'en lutte gréco-romaine, les athlètes pouvant utiliser la totalité du corps : dans les compétitions de lutte gréco-romaine, les lutteurs ne peuvent attaquer qu'avec leurs bras et le haut de leur corps. Dans la lutte libre, ils peuvent aussi utiliser leurs jambes et tenir leur adversaire au-dessus et en dessous de la ceinture.
La lutte libre, la lutte gréco-romaine, la lutte féminine ainsi que la lutte traditionnelle se développent dans tous les pays de la planète, actuellement, 154 pays sont reconnus et affiliés à la FILA. La lutte libre est désormais le style le plus populaire de lutte et réunit davantage de pays participants que la lutte gréco-romaine lors des championnats du monde.
La lutte féminine est aussi une discipline olympique depuis Athènes en 2004.
Lorsque les Jeux olympiques refirent leur apparition à Athènes lors des premiers Jeux olympiques des temps modernes en 1896, la lutte fut considérée comme tellement importante d'un point de vue historique qu'elle devint un élément central des Jeux. Personne n'avait oublié les récits de corps huilés combattant sur le sable et les compétitions de lutte datant de 708 av. J.-C. La lutte gréco-romaine était perçue comme la vraie réincarnation de la lutte grecque et de la lutte romaine de l'Antiquité.
La lutte libre, elle, est apparue aux Jeux olympiques huit ans plus tard, en 1904, quand les officiels olympiques décidèrent d'ajouter une autre discipline, au passé certes moins riche et moins noble que son aînée mais jouissant d'une énorme popularité : la lutte libre. Celle-ci était devenue, en Grande-Bretagne et aux États-Unis, l'une des attractions vedettes des fêtes foraines et des foires du XIXe siècle, une forme de divertissement professionnel.
Tout comme la lutte gréco-romaine, elle compte désormais parmi les grandes disciplines des Jeux olympiques.
Aujourd'hui, la Russie domine en lutte, notamment gréco-romaine, mais elle est talonnée par les États-Unis en lutte libre. Au rang des pays d'où sortent des lutteurs de niveau international figurent l'Iran, la Turquie et la Mongolie, pays où la lutte est le sport national. Pour les Jeux olympiques de Sydney en 2000, le programme de lutte fut modifié. Depuis 1972, la lutte était divisée en dix catégories de poids dans les deux styles. Aux Jeux de Sydney, seules huit catégories de poids furent représentées dans chaque style. Les poids ont aussi légèrement changé et la catégorie la plus légère, appelée communément poids mi-mouche, a tout simplement été supprimée.
La réduction du nombre de catégories de 10 à 7 en lutte libre et en gréco-romaine a permis l'introduction de la lutte féminine avec quatre catégories de poids aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004.

http://www.youtube.com/watch?v=kk64wBaD3Kc (lutte libre)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire